
Comme nous l’avons vu dans un précédent article consacré aux illusions d’optique et aux illusions visuelles, les magiciens utilisent les créations et le pouvoir de notre cerveau.
Une aubaine pour tous les illusionnistes qui se servent de ces failles pour duper le public. A y regarder de plus près, notre vision n’est pas « parfaite », elle n’est jamais qu’une reconstruction du réel. Un constat appuyé par des découvertes scientifiques sur le fonctionnement de l’œil et de notre système optique.
La persistance rétinienne
La notion de « persistance rétinienne », par exemple a égrené une abondante littérature scientifique. Elle demeure aussi passionnante pour les prestidigitateurs. Car de manière concrète, lorsqu’une image se forme sur la rétine, elle ne disparaît pas tout de suite mais reste « imprimée » pendant un dixième de seconde. La rétine est composée de cellules, dont certaines sont sensibles à la luminosité et d’autres aux couleurs primaires.
Notre rétine fait une erreur d’interprétation. Les magiciens se servent de cette erreur pour troubler l’assistance. Pour parfaire le tout, les illusionnistes jouent habilement sur les lumières. Cette cécité temporaire qui se produit quand on passe très vite d’une lumière intense a une autre, plus sombre. Les magiciens emploient ce laps de temps très court pour détourner l’attention.
Deux types de pertistance rétinienne
Il faut savoir qu’il existe deux types de persistance rétinienne :
La persistance positive. Elle dure environ 50 millisecondes ; la couleur de l’image persiste, paupières fermées. L’œil est donc théoriquement capable de capter 20 images par seconde, au-dessus de ce seuil, il ne verra pas le clignotement des images. En dessous la succession d’images est perceptible.
La persistance négative, elle, dure plus longtemps. Elle fait suite à une exposition prolongée à une forte intensité lumineuse. Conséquence : cette lumière intense détériore les bâtonnets. On garde ensuite imprimée une trace sombre de l’image dans la vision durant plusieurs secondes. C’est le cas par exemple de la trace du phosphène de la trace du soleil.
Si la persistance rétinienne est largement employée par les magiciens, elle demeure également un précieux outil dans le domaine du cinéma. Cette propriété de l’œil est utilisée par le cinéma et la télévision pour donner l’impression d’un mouvement continu à partir d’une séquence d’images.
Ainsi, si l’on fait défiler très rapidement une séquence d’images, au rythme de 24 par seconde, l’œil a en permanence en mémoire les images et ne peut distinguer 2 images successives.
Le procédé ne date pas d’hier : dès 1820, les cahiers cinétiques ou les thaumatropes (1826), chers aux frères Lumière, étaient des objets ludiques faisant appel à la persistance rétinienne.
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